Nous sommes en automne 1787.Les dernières fleurs s’évanouissent et les feuilles tombantes prennent des teintes mordorées ou pourpres. La brise se fait insistante ; les femmes couvrent un peu leurs décolletés indécents, les hommes ajustent leurs couvre-chef pour qu’il ne s’envole point.Les ombrelles sont depuis bien longtemps rangées au placard ;c’est le temps de la chute.La chute des feuilles mortes comme celle des masques angéliques.Certains Français sont à nouveau maussades et ils protestent. D’ailleurs, même le nom de leur religion le dit : ce sont des protestants.Tous les huguenots du Sud de la France n’en peuvent plus de cette intolérance de la part des « bons » catholiques qui baignent dans une mare de richesses et de taxes accumulées aux fil des ans. Ils en ont assez d’être lésés au profit de ces voleurs,ces assassins qui commettent péchés sur péchés au nom du Seigneur.Ils en ont assez de contempler les orgies, les détournements de fond et les ronds de jambes hyporcites.  La signature de l’Édit de Nantes , par Henri IV avait accordé aux huguenots la même liberté de pratiquer leur foi qu’aux sujets catholiques, droits révoqués avec l’Edit de Fontainebleau en 1685,sous le Soleil . Malgré l’assouplissement de l’application de cet Edit sous le règne de Louis XV, celui-ci est resté en vigueur pendant cent deux ans.Sans parler des Juifs,encore plus rejetés d’eux de cette communauté qu’on dit « civilisée ».
À Versailles donc,l’automne s’annonce mouvementé.Les manifestants osent se montrer,ils n’ont plus honte.On en découvre à la Cour,parmi l’enceinte du château.Et dans les rues de Paris,on en est infesté.  

Marie-Antoinette :
« C’est une véritable plaie, ces gens sont tels des rats. Ils nous infecteront comme les Allemands ont infectés mon peuple avec leurs théories luthériennes .Il faudrait amputer cette partie de la France. Les pourchasser tels des hérétiques. Et nous laisser en paix avec ces maux inutiles.»

Charlotte de Dijon :
« Qui sont donc ces gens qui réclament d’être reconnus juridiquement ? Pourquoi mes souverains ne leur accordent-ils pas leur demande ? Comment puis-je leur faire changer d’avis, leur prouver que les protestants et les juifs sont des hommes et des femmes communs qui ne quémande que le droit d’exister ? »

Alors ?Quel sera votre rôle entre Paris et Versailles ?